lundi 16 mars 2020

Démocratie et virus

Comment Singapour a-t-il arrêté le coronavirus ? D'après une personne qui s'y trouve, il a immédiatement pris des mesures draconiennes : la température de tout le monde était (ou est) prise sans arrêt. Pas question d'entrer dans un bureau si l'on a quelques dixièmes de degrés de trop. C'est le bénéfice de l'enseignement tiré d'une précédente épidémie.

Qu'est-ce qui a dysfonctionné en Europe ? Peut-être que l'efficacité asiatique nous a fait sous-estimer les dangers de l'épidémie. Politico parle de "pandémie de l'incompétence". N'y aurait-il pas, plutôt, une cause culturelle ? Notre culture (au sens anthropologique) est individualiste. Nous tendons à voir d'abord notre intérêt à court terme. Or, c'est justement cela qui facilité la pandémie. Et nous avons un régime, la démocratie, qui convient à cet individualisme. Comme lors des guerres, une telle culture doit se transformer pour réagir aux menaces collectives. Il faut une prise de conscience individuelle, le citoyen doit accepter le dirigisme, avec tout ce que cela signifie de problèmes à résoudre, ne serait-ce que de communication.

Enseignement ? Sachant que la démocratie, dans les situations critiques, tend à cafouiller, ne pourrait-on pas étudier un mécanisme qui permette de corriger ces ratés ?

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