vendredi 24 octobre 2008

Que se passe-t-il ?

Fouad Sassine, qui vit à New York, fait des cercles réguliers : Toronto, New York, Luxembourg, Paris. Hier il était de passage à Paris. Il me décrit les USA comme dévastés. Mais alors pourquoi nous dit-on que l’Europe va particulièrement mal ? Pourquoi les journaux économiques internationaux sont pleins de cette idée ? Je rassemble ce que je vois tous les jours :
  • La baisse de l’euro est favorable à notre industrie ; la baisse du coût des matières premières, liée notamment au ralentissement de la croissance des pays en développement, diminue les risques d’inflation, d’où baisse des taux de la BCE, d’où amélioration des conditions d’emprunt (si les banques veulent bien prêter).
  • La Tribune d’hier : la consommation des ménages coît, mais le moral des entreprises est bas. D’après ce que l’on me dit, certaines auraient arrêté de recruter, à titre préventif.
  • Il semblerait qu’une partie de la baisse des ventes des automobiles soit due à une difficulté d’obtention de crédit. Les financiers, qui ont suscité la crise, nous punissent de les avoir aidés ?
  • La série de conférences que je donne, et mes missions me font rencontrer des gens qui travaillent dur, qui ont des projets et qui prennent leur sort en main. Mais où est la France des râleurs ?

Y a-t-il des choses que je ne vois pas, ou nos indicateurs sont-ils biaisés ? Risque d’une prédiction auto-réalisatrice ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je rejoins ton opinion. Ce que je vois ici m'incite plutot à l'optimisme alors que quand j'écoute la radio le matin je peux avoir envie de me pendre. Quelques pensées qui n'engagent que moi :

• La presse spécialisée a raison pour partie : ça pourrait quand même aller mieux. De plus elle se focalise sur le business "installé" (logique) sans trop s'attarder sur les projets dont nous parlons qui ne sont encore que... des projets ou des entreprises sans impact macro décisif au niveau des "grandes masses".

• Tout n'étant qu'histoire d'avantage concurrentiel, on va moins mal que les autres.

• Les initiatives sont locales alors que le financement est global où comment le malheur des uns fait également celui des autres.

• Le fait que les médias grand public jouent le catastrophisme pour capter l'auditoire sans trop aller dans le fond. On fait plus d'audimat avec "c'est la débandade et on vous le montre" qu'avec du "ça va passer".

Christophe Faurie a dit…

Une idée me plaît particulièrement dans ce commentaire : pour éviter la déprime, il faut se tourner vers l'avenir.
Il faudrait réfléchir à une liste de raisons d'espérer. Qui donnent envie de se lever le matin ! (Ou de ne pas dormir !)