jeudi 30 octobre 2008

Banquier = danger ?

Les banques ne prêteraient plus aux entreprises à trésorerie fragile. Durcissement brutal de leurs critères. Elles menacent de les mettre en faillite. Par ailleurs, le CERF semble croire qu’elles auraient détourné les 17md€ qu’elles devaient distribuer aux entreprises ; qu’elles les utiliseraient pour pousser leur offre d’affacturage, une pratique déloyale vis-à-vis de leurs concurrents non bancaires. Et l’affacturage (s’il est considéré comme une aide) ne concerne qu’une infime partie des entreprises (100.000 d’après le CERF). Qu’en penser ?
  • Application d’une sorte de théorème qui dit que lorsque vous rendez un service, vous vous faites un ennemi ? Tout service doit être accompagné d’une contrepartie. Nous n’aimons pas être l’obligé de quelqu’un.
  • Le banquier serait-il l’image même de l’individualiste, qui ne voit jamais plus loin que son intérêt ? Qui ne peut concevoir sa dépendance et sa responsabilité vis-à-vis de la société.
  • Confirmation d’un précédent billet : le risque majeur que court une entreprise est de ne pas avoir le moyen de sa stratégie ? Trop d’entreprises sont dépendantes de crédits à court terme, or les sources de ces crédits ne sont pas fiables. Espérons que l’entrepreneur s’en souviendra une fois la crise passée, et qu’il sera à nouveau courtisé par le banquier.
Beaucoup d’admirateurs « du marché » nous rebattent les oreilles de ses capacités d’innovation. Difficile à voir ici. Toutes les banques semblent avoir une unique stratégie, et bouger comme un seul homme. Si le marché a une faculté fascinante, c’est celle de coordonner son action, pour exploiter ses clients. Et cette coordination ne porte pas la marque de la plus grande des intelligences : le déclanchement de faillites en cascade affecte les crédits à long terme qu’ont consentis les banques ; si l’entreprise bien gérée est une entreprise peu endettée, les banques feront de maigres affaires…

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