Dans Transformer les organisations, voici ce que je dis de la crise américaine de 1929 :
le problème de l'époque est le cercle vicieux de la récession : les entreprises licencient beaucoup et réduisent le salaire des employés qui restent ; ceci ne leur donne aucun avantage concurrentiel, puisque la pratique est universelle, mais rétrécit le marché, désormais fait de chômeurs et de travailleurs pauvres ; d’où tentation d’encore plus de rigueur salariale.... C’est un processus qui n’a pas d’exception : l’entreprise qui ne lui obéit pas disparaît, ses coûts devenant supérieurs à ceux de ses concurrents.Comme je l’ai dit ailleurs (Crises et risque), le risque de la crise, c’est le risque moral, une économie qui se replie sur soi. Conséquence de l’individualisme. Du manque de solidarité de la société moderne. On ne peut pas aller contre : des milliardaires ont voulu s'opposer à la crise de 29, ils ont été balayés (Wall Street Crash of 1929). Mais si chacun se replie sur soi, les petits, et beaucoup de gros, sont broyés.
Le danger ? Ne rien faire, être tétanisé. Mes billets précédents reprennent les 3 problèmes ci-dessus. Les techniques dont il y est question :
- Reconstruisent le lien social : de proche en proche, elles insèrent l’entreprise dans un environnement prévisible et sûr.
- Elles ne vont pas contre le courant. Elles utilisent les opportunités qu’ouvre la crise (notamment le besoin d’aide du marché, qui le rend particulièrement réceptif).
- Elles évitent le repli sur soi : elles permettent à l’entreprise d'avoir les ressources pour saisir une opportunité, ou se tirer d'un mauvais pas.
L'individu, l'entreprise peuvent faire énormément, seules. Prenez votre sort en main !
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