Dans l’émission que je cite dans le billet précédent, il est question d’un « nouveau taylorisme ».
Des employés d’un centre de recouvrement de FT témoignaient. Certains étaient d’anciens techniciens, qui avaient été fiers de leur état, et maîtres de leur sort et d’un petit royaume technique. Aujourd’hui, ils sont téléopérateurs, une pièce dans un rouage. Plus exactement, ils sont en bout d’un mécanisme dysfonctionnel qui crée l’incompréhension du client (les commerciaux de FT semblent vendre n’importe quoi), qui éclate sur eux.
Un des interviewés explique qu’il préférerait travailler à la chaîne, parce qu’au moins là il serait sûr de ne pas avoir de surprises. Dans le taylorisme des services la menace de la crise est permanente.
Et on ne parle que de rendement, de rentabilité. C’est étrange. Massacre des employés au nom de la rentabilité. Mais quel peut-être la qualité du service au client dans ces conditions ? Et l’avenir de l’entreprise ? Décidément, le culte de la rentabilité rend idiot.
Compléments :
- Le rapport « Bien être et efficacité au travail », note : « La santé n’est pas l’absence de stress ou de maladie : c’est « un état de complet bien être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité », selon la définition donnée par l’organisation mondiale de la santé. » Autrement dit, si l’employé ne se sent pas bien à son travail, cela signifie qu’il est mauvais pour la santé.
- Plus loin : « L’employeur est légalement responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés et a une obligation de résultat en la matière. » Bien lourde responsabilité, qui explique certainement des délocalisations vers des contrées où le travail dans les mines peut tuer des milliers de personnes, sans que qui que ce soit ne s’en préoccupe.
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