Depuis quelques semaines, et la crise grecque, l’Anglo-saxon discute des vertus de l’euro et de celles (qu’il préfère souvent) de taux de change flottants. Jusqu’ici la question me laissait inerte. Une idée émerge cependant :
Grèce, Irlande, Espagne et Portugal montrent en quoi un taux de change immuable est douloureux : s’y adapter demande une transformation du tissu social. Par opposition, un taux de change flottant produit, à quelques risques d’inflation près, un équilibrage automatique.
Il y a plus subtil. La zone euro doit ajuster les salaires de ceux de ses membres qui se sont décalés par rapport à ceux de l’Allemagne (Euro erreur ?). Si j’en crois ce que disent Grecs et Irlandais, cet ajustement va porter principalement sur les moins fortunés (par exemple la masse des fonctionnaires). Or, moult statistiques (cf. Inégalités françaises ?) montrent que les dernières décennies ont vu une stagnation des revenus du gros de la population, et même un appauvrissement par rapport à des critères de bien être tels qu'emploi et accès au logement. Plus on était riche, plus on s’enrichissait. Alors, s’il y a eu perte de compétitivité c’est du fait des salaires les plus élevés ?
N’est-ce pas ce que risque de montrer les ajustements que va devoir subir la zone euro ?
L’avantage d’un taux de change adaptable serait-il là : il masque une vérité inconvenante ?
Compléments :
- En viendrais-je à donner raison aux Allemands, que j’ai critiqués ? Bug de l’eurozone ?
- Évolution du salaire des dirigeants et lien avec leur efficacité : Salaires des patrons (suite).
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