- Ce dont on nous a rebattu les oreilles depuis 30 ans est faux. On nous a dit qu’une économie performante créerait de l’emploi. Or, les économistes les plus orthodoxes affirment qu’il y a un taux naturel de chômage (courbe de Phillips), et qu’il est élevé. Or, chacun d’entre nous, et les économistes de plus en plus, sait que si un homme ne trouve pas un emploi à son entrée dans la vie active, ou si sa vie professionnelle est troublée, il a de fortes chances de devenir éternellement inemployable. L’économie de marché créerait naturellement l’exclusion.
- Une erreur commune est de penser que plus l’on produit de richesses, moins il y a de pauvres. En imaginant que le PIB soit autre chose qu’une vue de l’esprit, nous sommes beaucoup plus riches que nos parents. Pourtant ils connaissaient le plein emploi, nous connaissons la précarité.
- En fait, le chômage est une question d'entraide sociale. S’il y avait de l’emploi pour tous dans les années 60, c’est simplement que l’État le répartissait. Mais ce système n’a pas su s’adapter aux transformations de l’économie mondiale.
Conclusions provisoires :
- En l’absence d’une organisation mondiale viable, la nation demeure le niveau pertinent de solidarité sociale, de protection de l’individu.
- Si elle juge que le chômage est un fléau, elle doit s’organiser pour répartir le travail, mais en le faisant de manière à ce que, globalement, elle résiste à la dislocation de la moins disance internationale.
- Cela passe probablement, en interne, par la mise au point d’un système de « flexisécurité », et, en externe, en l’imposition aux États concurrents de systèmes de protection sociale équivalents aux nôtres.
Compléments :
- Exemple de chômage permanent : en Allemagne (Portrait de l’Allemagne) et en France (Protection sociale – voir considérations sur le RMI).
- De l’effondrement du système de répartition d’emplois en France : Protection sociale et Transformation de l’entreprise française
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