Dans un précédent billet je m’interrogeais sur les réactions de B.Obama et de N.Sarkozy face au revers. Je me demandais s’il n’y avait pas quelque-chose de culturel dans leur comportement :
B.Obama, comme un champion sportif américain, sort le grand jeu quand il est au plus mal. Alors que N.Sarkozy, comme le champion sportif français ?, perd ses moyens et s’enfonce dans la caricature ?
N.Sarkozy, qui semble un excellent animateur du changement, est un mauvais leader du changement. Il est trop impulsif, alors que tout le succès d’un changement est dans sa préparation. (Surtout lorsque l’on travaille avec une organisation aussi complexe qu’une nation !) Cette préparation consiste essentiellement à définir ce qui va mettre la nation en mouvement, et à construire l’infrastructure de contrôle du changement.
Il aurait besoin de quelqu’un, d’une équipe, qui lui apporte des propositions de réforme réfléchies, et qui fasse émerger, dans l’administration, les réseaux nécessaires à la mise en œuvre des dites réformes.
Comment va se terminer le mandat présidentiel ? Canard boiteux enfermé dans un bunker ? Renaissance une fois la logique fautive poussée à l’absurde, et le fonds de l’abîme de la déprime atteint ?...
Compléments :
- D’ailleurs, je me demande si la nation n’a pas amélioré ses mécanismes de résistance au changement. En début de mandat, elle était surprise par la vitesse d’exécution du Président, maintenant, elle paraît voir dans chaque annonce présidentielle un coup de bluff. Elle cherche des contradictions et ridicules dans le discours, et elle les dénonce immédiatement, ce qui coupe l’élan présidentiel. Bricolage industriel.
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