Voyant arriver les élections régionales, je me suis demandé comment faire un choix rationnel. Voici où j’en suis de ma réflexion :
- Quoi qu’il arrive, le choix politique en France se fera probablement entre un matamore ridicule et un groupe de Tartuffes qui se haïssent (Silvio Berlusconi). Ça ne tient pas aux hommes, certainement délicieux vus de près, mais à la nature de notre société. C’est un « fait social » au sens de Durkheim.
- Gauche, droite même résultat. Ils sont victimes d’une sorte de fatalité qui fait que la France évolue indépendamment de qui nous dirige (La France en mutation).
- Ce n’est pas pour autant qu’il faut se désintéresser de la politique. Nos gouvernants ont en tête des idées qui vont à contre courant de nos intérêts et de nos valeurs (N.Sarkozy dernier des libéraux?, Qu’est-ce qui pousse le PS ?). S’ils pensaient être légitimes, ils les appliqueraient. Nous sommes un nécessaire contre-pouvoir.
- Ce n’est pas pour autant que le pays est paralysé. Nos gouvernants sont incapables de réflexion à long terme. Le mieux qu’ils puissent faire c’est le « coup médiatique », en espérant nous faire confondre lard et cochon (Bricolage industriel). Que nous n’ayons aucune confiance en eux nous force à prendre notre sort en main, à réfléchir. Une fois que la société aura une idée de ce qui est bon pour elle, elle saura l’imposer à ses dirigeants.
- Finalement, je soupçonne qu’il est préférable, au moins dans l’état de maturité actuel de notre société, d’avoir un gouvernement en qui nous n’avons pas confiance. Ainsi nous sommes forcés de le contrôler, donc de penser. Car, aussi dévoué qu’il soit, l’homme ne peut pas diriger seul une nation. C'est trop compliqué.
L’inefficacité du système serait donc sa qualité : elle empêche toute décision insuffisamment réfléchie.
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