Trouvé dans le fond d'une armoire, des oeuvres de Mérimée dans une édition Calmann-Lévy de 1947. C'est un peu disparate. Il y a Carmen, deux nouvelles sur des sujets frnçais, trois traductions de nouvelles de Pouchkine (dont La dame de pique, et une histoire de gitane, qui pourrait avoir été le modèle de Carmen) et une étude (très) critique de quelques ouvrages de Gogol, avec traduction de passages. J'ai découvert que Mérimée connaissait fort bien le russe et probablement plusieurs autres langues.
Je n'avais pas une grande estime pour Mérimée, auteur de dictée, mais j'ai changé d'avis. Il écrivait remarquablement bien et simplement, avec beaucoup d'humour, sur un monde bien plus complexe et subtil qu'il n'apparaît dans les oeuvres de ses contemporains. Ses nouvelles françaises sont surprenantes. Même Carmen n'est pas une simple espagnolade de circonstances. Carmen est l'image même de la liberté, incompréhensible par le civilisé, pour qui la place de l'oiseau est la cage. Quant à ses traductions : quel talent !
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