L'humanité va d'invention en invention. Il y a eu le feu, l'agriculture, les différents "âges", de la pierre, du bronze, du fer... Mais ces changements ne semblent pas voulus. La caractéristique de beaucoup de cultures, égyptienne ou chinoise, par exemple, semble être de vouloir, ou d'avoir voulu, maintenir le statu quo.
L'histoire occidentale (cf. ce que je disais de l'art récemment) semble être une recherche du changement pour le changement. Le PIB, en particulier, est une mesure de changement.
Ce changement semble avoir la particularité d'être lié à la raison. Max Weber dit que la rationalité consiste à poursuivre un objectif. C'est peut-être cela le propre de l'Occident : penser qu'il y a un absolu, qu'il faut atteindre. Pour l'art, par exemple, cet absolu a été la représentation. Pour la physique, il s'agissait de trouver l'être matériel ultime ("l'atome").
Le changement rationnel a pour caractéristique de finir par donner le contraire de ce qu'il cherchait. Ainsi, l'art ne représente maintenant plus rien. La physique s'est noyée dans une multiplication de particules et de phénomènes non matérialistes.
Question : renouvellerons-nous toujours notre stock d'absolus, ou la raison finira-t-elle par se lasser de rencontrer l'absurde ?
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