jeudi 9 juillet 2020

Coronavirus : quel pays s'en est-il le mieux tiré ?

La vie des idées publie une étude, qui évalue la réponse de quelques systèmes sanitaires à l'épidémie de coronavirus. (L'étude ne parle ni de l'Afrique, ni de l'Asie.)

"Trois logiques principales se dessinent : celle de la centralisation par défaut, de la décentralisation harmonisée et de la décentralisation conflictuelle."
  • La France et de l'Angleterre, premier cas. "Dans ces deux pays, le caractère artificiel de la décentralisation du système sanitaire se révèle aujourd’hui pleinement." "Dans la crise sanitaire, ces deux régimes centralisés ont étalé leurs impuissances multiples."
  • Ensuite, Allemagne et Suisse. "une gestion plus habituelle a rapidement repris ses droits, suite à l’épisode centralisateur que la crise a imposé pratiquement de partout". "L’essentiel du système sanitaire et social est (...) géré en Allemagne par des fondations proches des églises catholiques et protestantes ou du mouvement ouvrier, dans un système de lien avec les pouvoirs publics (...) On est en présence d’un système parapublic plutôt que privé ". Finalement : "La culture politique du compromis et l’absence de polarisation excessive dans la production et l’évaluation des connaissances scientifiques permettent des coordinations efficaces entre les échelles d’action publique."
  • En fin, des USA à la Russie, en passant par l'Italie et l'Espagne ou l'Inde et le Brésil, l'épidémie a suscité une lutte fratricide. 
Conclusion : "L’autonomie et le pluralisme de l’expertise scientifique, le recours à la société civile (et non sa négation) en période de crise, la décentralisation de la production de connaissance, mais aussi des moyens d’agir qui renvoie à une responsabilisation des acteurs sociaux, apparaissent clairement comme des éléments clé de la réussite."

La sélection naturelle serait favorable aux cultures solidaires qui ont confiance en leur population ?

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