Conférence du professeur Gérard-François Dumont. Il démonte le discours ambiant qui affirme l'exode rural et une tendance inéluctable vers l'urbain. Manipulation des chiffres, motivée par l''idéologie du "big is beautiful".
Dans la performance d'un territoire, il entre des facteurs subtils. Par exemple, Paris se dépeuplerait car, contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle est "périphérique" : les centres de décision sont ailleurs. En revanche Zurich ou l'Ile sur la Sorgue, ont su, elles, se placer au centre du jeu. Il y a donc une question "d'atouts", mais surtout de "gouvernance". Ainsi Vitré aurait su bien mieux tirer son épingle du jeu que Rennes, avec pour conséquence un très faible taux de chômage (4% contre 10). Idem pour Espelette et son piment, qui doit à la volonté de quelques agriculteurs d'être un champion, dont la production, sur le point de disparaître il y a quelques décennies, a été multipliée par 100.
Jusqu'ici, on encourageait les élus à la passivité. Le mot clé était "économie résidentielle". Il s'agissait d'attirer des entreprises sur son territoire. Ce qui a eu des effets pervers. Au contraire, il faut "aller de l'avant". Partir de ses atouts uniques, et la force de la France est sa diversité, et en tirer une stratégie de "régénération". Parmi ces atouts, il y a le fait, nouveau paradoxe, qu'il y a beaucoup d'intérêts à ne pas installer son entreprise dans une métropole : distances, bonheur de vivre et prix de l'immobilier, entre autres.
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