Notre syndicalisme, et son modèle de lutte des classes, paraît étrangement archaïque. Est-il compatible avec "liberté, égalité, fraternité" ?
Le syndicalisme allemand ou nordique peut-il être une solution de remplacement, comme beaucoup l'espèrent ?
On le décrit comme un syndicalisme intelligent. Seulement a-t-on compris son principe ?
Le syndicalisme allemand défend l'entreprise parce que le sort des salariés lui est lié. Ils en sont des actionnaires, parce qu'ils y ont investi ce qu'ils ont de plus précieux : leur vie. Implicitement : tous entrepreneurs. C'est, d'ailleurs, une idée proche qu'avait développée H.Dubreuil, en France, dès le début du siècle dernier. Dans ces conditions, le syndicat devient un "bien commun" du groupe "des entrepreneurs" qui n'appartiennent pas au comité exécutif de direction de l'entreprise. Il permet à cet ensemble de personnes dispersées d'avoir une pensée et une action communes.
Mais le syndicalisme n'est qu'une partie d'un "système". Il est lié à notre conception du management, probablement héritée de l'Ancien régime. Si l'on veut que l'un change, l'autre doit aussi changer. (A suivre.)
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