Douze millième billet de ce blog. Comme à chaque millier, je m'interroge sur l'art de bloguer.
Dans ce domaine, je dois être une sorte de dernier des Mohicans, qui blogue dans le désert. Le blog a été une mode comme les réseaux sociaux, les objets connectés, l'intelligence artificielle et bien d'autres.
Je me souviens, en ces temps héroïques, d'avoir rencontré une journaliste que je terrifiais. J'imagine qu'on avait imposé à elle et à ses collègues de tenir un blog. Or, elle produisait, dans la douleur, un billet par semaine, alors que j'en écris plusieurs par jour. Et que je n'y consacre que quelques heures le samedi, en revenant du marché. Comment cela pouvait-il se faire ? Elle, héritière des Clémenceau et des Zola, de tous ces gens qui ont fait la gloire du journalisme français, et moi, petit rien du tout ?
Peut-être est-ce comme cela que se font les révolutions ? Il y a le créateur, qui avait le talent, et l'héritier, qui a la position. Et l'héritier défend ses privilèges, en écrasant le talent ? Jusqu'à ce que cela ne soit plus possible ?
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