mardi 8 février 2022

Le Maître et Marguerite de Boulgakov


Chef d'oeuvre de Bougakov, dit-on. De quoi s'agit-il ? 

De deux histoires entremêlées. Le drame de Ponce Pilate est dans l'une, et les farces du diable à Moscou sont dans l'autre. Et c'est peut-être, dans les deux, l'histoire de Boulgakov. 

Car ce que fait le diable, agent des basses oeuvres de Dieu, c'est de venger Boulgakov de ceux qui ont rendu sa vie misérable, l'intelligentsia moscovite, et de lui apporter la paix. Le Maître, écrivain malheureux, c'est lui, et Marguerite, réincarnation de la reine Margot d'Alexandre Dumas, c'est sa dernière femme. 

Le plus surprenant, c'est l'Union soviétique, sous Staline, dans les années 30. Elle n'a rien à voir avec ce que l'on nous en a dit. Elle ressemble à la Vienne de la fin du 19ème siècle. Elle est prospère et cultivée. On y emploie du personnel de maison. Seulement, petit à petit, on remarque que l'on s'y appelle "citoyen", comme après la Révolution française. Puis qu'elle n'est que calomnie, envie et délation. Chacun n'a qu'un mot à la bouche : "appeler la milice". Milice qui est, d'ailleurs, fort honnête. 

Boulgakov a écrit sur Molière. A-t-il pensé être le Molière russe ? Corriger les moeurs par le rire ? Et qui est ce Ponce Pilate qui a de la sympathie pour Jésus, mais est contraint par son devoir, les usages et le peuple, de le condamner ? Staline ? Avec Boulgakov en Maître mais aussi en Jésus ? 

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