The next global reserve currency parle d’un paradoxe que l’économiste Robert Triffin a repéré en 1961 : détenir une monnaie de réserve force au déficit de la balance des paiements du pays qui a la dite monnaie.
Cela est rendu nécessaire par le développement de l’économie mondiale, qui demande une extension de l’offre de monnaie de réserve. Le déficit est financé par la dette (cf. bons du trésor). Ce serait donc une bénédiction à court terme (pas de risque de change, faible coût d’emprunt, prêt gratuit à la banque centrale…), mais une malédiction à long terme.
Les jours du dollar monnaie de réserve pourraient être comptés :
- Par définition, tend à être monnaie de réserve la monnaie du pays avec lequel on commerce le plus (puisque l'on achète cette monnaie pour réguler son taux de change). La Chine devrait réunir les conditions nécessaires vers 2050 (l’Amérique serait dans la situation de l’Angleterre en 1914 : débiteur + ne dominant plus les exportations mondiales). Mais le mouvement aurait démarré.
- Une autre solution (meilleure si j’en crois le paradoxe de Triffin) serait, comme l’ont suggéré les Chinois, d’utiliser une monnaie mondiale, composite, les Special Drawing Rights, du FMI. Cette monnaie semble une sorte de Cac 40 des grandes monnaies mondiales, qui reflète la puissance respective de leurs économies.
Compléments :
- Précédente étape de la réflexion sur les perversions du système : Nouvel ordre mondial ?
- Sur l’historique récent des monnaies de réserve : Devises.
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