dimanche 14 juin 2009

Le banquier pavoise

The Economist n’en croit pas ses yeux. « à l’exception de la défense et de l’espace, il est difficile de penser à une industrie plus dépendante de l’état » que les banques, et pourtant ses dirigeants défient, grossièrement, le gouvernement Obama.

L’histoire du « coup de poignard dans le dos » de l’armée allemande, après la guerre de 14, se rejoue. Les grands banquiers braillent qu’ils n’ont jamais été en crise et que le gouvernement les a forcés à accepter son aide. Et ils tournent en dérision sa stupidité.

Grand classique du changement : on ne fait pas un changement contre la volonté de ceux qui doivent le mettre en œuvre. Pour la banque américaine, deux techniques étaient recommandées :

  1. laisser les banquiers dans la situation dans laquelle ils s'étaient mis, jusqu’à ce qu’ils appellent au secours (anxiété de survie) ;
  2. les éliminer (c’est la méthode Bagehot).

Plus préoccupant, pour le fonctionnement du monde, si les banquiers narguent Obama et son équipe, c'est qu'ils donnent l’image de la faiblesse.

Compléments :

  • Le perspicace Delors avait prévu l'attitude des banquiers.
  • Les banquiers jouent même du sophisme pour montrer leur permanente excellente santé.
  • Il n’y a guère que sur la France et leur population qu’Obama et les siens osent taper.

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