mercredi 11 février 2009

La presse et son avenir (suite)

Exposé de Jean-Dominique Prétet, qui dirige le groupe l’Alsace.

  1. Surprise : l’optimisation des moyens de production de l’Alsace est poussée très loin. A tel point que le groupe a été un des 2 ou 3 premiers au monde à adopter certaines technologies. Les gains de productivité sont importants (réduction d’effectifs de 150 personnes sur 600).
  2. Ce qui permet l’équilibre du groupe est son offre de gratuits. Malheureusement, elle est attaquée par la crise.
  3. L’offre Internet de l’Alsace a un succès respectable, mais perd de l’argent.
  4. Transformation permanente : nouvelles machines (j’apprends que la PQR est mieux équipée que les journaux américains !) ; couleur, format de journal régulièrement renouvelé ; diversifications (avortées) dans la radio, la télévision locale (pour tirer profit d’une grosse pénétration du câble), etc. énormément d’efforts, maigres résultats.

Jean-Dominique Prétet, malgré tout, est optimiste : il n’y a jamais eu autant de besoin d’information ; la Presse a toujours fait preuve d’un énorme dynamisme, elle arrivera sûrement à trouver une solution. Mais laquelle ?

Je m’interroge :

  • Cela va-t-il dans le sens de ma thèse : le moyen (gain de productivité) est privilégié, mais pas la fin (l’information) ? Certes, mais le taux de pénétration du titre est bon (52 voire 57%), y compris chez les jeunes. Peut-on faire beaucoup mieux ?
  • Et s’il y avait de trop gros investissements ? Mal français : nous attendons trop de la machine. Le meilleur compromis n’est pas machine sophistiquée + très peu de personnel, mais machine rustique + personnel un peu fourni.
  • Et les changements de format permanents ? Mode inutile, qui ne sert à rien ? Mais pas possible de s’y soustraire sans paraître poussiéreux ? Alors, faut-il trouver un moyen de la suivre à coût moindre ? Ne pas la voir comme une possibilité de gain (donc investissement), mais comme une perte sèche dont-il faut minimiser le montant ?

À suivre.

Ce qui manque à la presse ? De véritables entrepreneurs, Avenir de la presseFaire réfléchir les élites et former les massesMal de la presse.

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