dimanche 17 juillet 2022

France libérée ?

Depuis trois ans, je mène une enquête. Je cherche les problèmes de l'entreprise, et ceux qui les ont résolus. 

Pas de problème, aussi formidable soit-il, sans solution. Et solution, à coût nul. Décidément, il n'y a pas de fatalité. J'ai trouvé des entreprises dont le marché a été réduit à zéro, du jour au lendemain, par la concurrence de l'Est, ou par une innovation, et qui se sont transformées, sans moyens, en start up ! Des régions entières qui ont pris le contre-pied des délocalisations. Même la question de la filière de formation professionnelle qu'a été incapable de mettre sur pied l'Education nationale, a été résolue vite et bien, avec création de sens en sus, par un groupe d'industriels, en collaboration avec la dite Education nationale. 

Le système D à son meilleur. Seulement, on ne le sait pas. Même la fonction publique, les grandes administrations... sont capables de prodiges, mais elles n'en parlent pas. 

Bref. Tout une masse critique de bonnes idées, mais pas de réaction en chaîne. 

Or, cela pourrait changer. Je constate un démarrage d'actions systémiques. Des associations parcourent la France pour aider les acteurs locaux à attaquer des problèmes cruciaux, avec des méthodes simples et efficaces, et rapides !, relocalisation ou résilience alimentaire.

Ce qui est le plus surprenant est que l'on assiste à une génération spontanée d'initiatives. C'est la "France libérée", façon "entreprise libérée". Chacun s'empare d'un sujet et se met en marche. On peut se demander s'il n'en est pas de même au sein de l'Etat. Ainsi, le SPI, un fonds de la BPI, s'est auto saisi du financement de la réindustrialisation "lourde", déserté par le capital risque - qui ne comprend rien à l'avenir, et à son financement. 

Où cela va-t-il nous mener ? "Il faut bien que je les suive, je suis leur chef", aurait dit La Fayette. C'est un conseil que l'on peut donner au gouvernement. Son rôle est probablement de comprendre ce qui se passe, et, quand il le faut, de donner le coup de pouce qui évite l'erreur. 

On a voulu un Etat stratège, il est possible qu'il soit plus pertinent qu'il soit "jardinier". 

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