J’entendais parler ce matin de la réforme de la taxe professionnelle, qui inquiète les collectivités territoriales.
Je n'ai pas d'avis sur la question, mais ce qui me frappe est que les taxes qui sont supprimées actuellement sont généralement, contrairement aux impôts, des taxes qui ne révulsent pas l’électeur et sur lesquelles les états peuvent compter pour se trouver des revenus qui ne soulèvent pas d’opposition. C’est le cas notamment de la TVA. Pourquoi l’état se tire-t-il ainsi dans les pieds, au moment où il est perclus de dettes ? D’ailleurs, pourquoi accumule-t-il autant de dettes, comme ce « grand emprunt » que personne ne demandait, auquel il a fallu deux génies pour trouver un emploi ?
Quand l’état sera en faillite, sera-t-il question de prendre ce que l’on aura donné ? Qui voudra une augmentation des impôts ou de la TVA ? Alors que fera-t-on ? On découvrira que ceux qui sont en marge de la société sont des parasites, et on les en exclura. Ce qui permettra de faire des économies. Bref, les mesures gouvernementales seraient-elles des mesures « anti canaille » ? Et si elles avaient pour seul but d’affaiblir l’état, sans que ça se voie ?
Curieusement, s’opposer au mouvement paraît impossible. La gauche arrosera ses bonnes causes, sans rien réformer, et creusera un peu plus le déficit. Ce qui permettra à la droite de réduire les impôts afin de redonner de la compétitivité à l’entreprise, moteur de l’économie, et créateur d'emplois.
C’est le scénario qui s’est joué aux USA ces dernières décennies, avec les résultats que l’on sait : accroissement massif des inégalités, et du chômage, et effondrement de la compétitivité économique de la nation.
Comment éviter une société à l’anglo-saxonne ? Probablement, il faut une discussion rationnelle à la fois des valeurs et objectifs de notre société et du meilleur moyen d’atteindre ces derniers tout en respectant les premières.
2 commentaires:
Bis repetita, l'objectif est d'avoir 2 niveaux de gestion, Europe et regions. Tout est fait pour detruire la notion de pays.
Bonsoir Christophe,
Pour une fois, je suis tout à fait d'accord avec votre analyse. Elle me fait d'autant plaisir que peu ou pas d'article met en exergue ce paradoxe. Les citoyens veulent plus d'Etat (la crise l'a montrée), et pourtant la politique menée affaiblit chaque jour un peu plus la puissance publique.
Nous subisons aujourd'hui une politique libérale qui avance masquée. certains diront que l' Etat n'a jamais autant intervenu. C'est exact mais l'avenir est incertain. Un jour arrivera où les déficits et la dette seront insupportables alors ces néo-libéraux se tourneront vers nous pour nous dire, il faut meiux sauver les meubles que de laisser la maison brûlée.
Mais qui a attisé le feu ( baisse de la Tva dans la restauration: 2 milliards par an de perte pour l'Etat). Finalement c'est aussi de la conduite du changement, nous mettre sur le fait accompli.
Nordine
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