From Wall Street to Main Street to Skid Row pose une question épineuse:
Les banques américaines ont été renflouées au motif que sans cela la crise allait dévaster le pays. Or, aujourd’hui elles font des profits record, mais le chômage est partout (10%, ce qui est beaucoup pour les USA, qui n’ont pas nos systèmes de protection).
Peut-être qu’autrement c’aurait été pire ? Vu de loin, ça ressemble plutôt à un changement qui n’a pas été fait : le statu quo a été maintenu. Le gouvernement américain a attaqué les symptômes mais pas les causes ?
Remis en contexte historique, le phénomène est beaucoup plus curieux. La crise actuelle suit une dizaine de crises locales résultant de la libéralisation par les experts américains des pays émergents. Chaque crise a été circonscrite à une zone géographique mais n’a pas atteint l’Occident, et les USA en particulier. Puis il y a eu la bulle Internet dont les conséquences de l'explosion ont été évitées par le gonflage de la bulle à l'origine de notre crise. Cette fois-ci les USA sont touchés. Avec une exception : leur système financier (plus exactement une partie de celui-ci peuplé d'une sorte d'élite universitaire). Alors, y aurait-il un mécanisme de défense qui protège le système financier américain, représenté par une étroite élite serrée autour du gouvernement ? Ce groupe d'hommes serait-il le moteur de la libéralisation financière mondiale ?
Compléments :
- Trou noir.
- L'action du ministère Paulson, telle que vue de l'intérieur du ministère (Chronique d’une crise annoncée), semble confirmer mon dernier paragraphe. Or, l’administration Obama a mis en oeuvre les idées de ses prédécesseurs.
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