Ma première interprétation du cas Jean Sarkozy a fait place à une autre idée. Une intervention de Mme Parisot en est à l’origine : si mes souvenirs sont bons, elle semblait trouver la jeunesse et l’enthousiasme de Jean Sarkozy sympathiques.
Le déséquilibre entre le ton de l’encouragement, les qualités qu’il sous-entendait (quelques centaines de milliers de jeunes s’y reconnaitraient), et l’ampleur des responsabilités revendiquées était inattendu.
D’ailleurs j’ai toujours été frappé par Madame Parisot : contrairement aux anciens grands patrons, austères et secrets, son art du discours et son aspect me font penser au professionnalisme anglo-saxon. Il y a de la « star » en elle.
Il y a autre chose de commun entre nos dirigeants et leurs équivalents américains : ce sont des héritiers. J.Sarkozy, son épouse, Mme Parisot, Mme N.Sarkozy... Et des héritiers qui s'ignorent, parce que leur vie est active et qu'elle est un succès. Ils ne comprennent pas que sans le capital social avec lequel ils sont partis, leurs efforts auraient été vains.
Alors, si notre élite gouvernante se trouve belle et admirable, pourquoi ne jugerait-elle pas naturel que ses rejetons occupent les plus hautes fonctions ? D'ailleurs ne lui appartiennent-elles pas ?
Compléments :
- La presse étrangère semble croire à un drame de l’isolement : We're in it up to here.
- Au passage, je note que F.Mitterrand, lui aussi en situation délicate avec l'opinion, est un héritier. Cela peut-il expliquer pourquoi il ne voit pas le monde et ses règles de la même façon qu'elle ?
- Un exemple d'héritage américain. Et une citation de Paul Krugman :
students with low test scores from high-income families are slightly more likely to finish college than students with high test scores from low-income families.
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