La déroute de la théorie économique néoclassique, comme la disparition des dinosaures, laisse la place à de nouvelles espèces. L’économie biophysique, par exemple. Si je comprends bien, son idée est de mesurer si notre emploi d’énergie pour produire de l’énergie est efficace. Si nous consommons plus que nous ne produisons, c’est mal parti. Il semblerait que ce soit le cas pour le pétrole :
Through analyzing historical production data, experts say the petroleum sector's EROI in this country was about 100-to-1 in 1930, meaning one had to burn approximately 1 barrel of oil's worth of energy to get 100 barrels out of the ground. By the 1990s, it is thought, that number slid to less than 36-to-1, and further down to 19-to-1 by 2006. "If you go from using a 20-to-1 energy return fuel down to a 3-to-1 fuel, economic collapse is guaranteed," as nothing is left for other economic activity, said Nate Hagens, editor of the popular peak oil blog "The Oil Drum."
À la vitesse à laquelle nous perdons en productivité, nous devrions avoir des problèmes d’ici moins de 10 ans, et ce quelles que soient les ressources d’énergie qui nous restent.
L’économie semble vouloir sortir de modélisations simplistes qui ignorent les lois naturelles pour se rapprocher d’une évaluation de l’impact qu’ont nos modes de développement sur la survie de l’espèce. Il y a sûrement beaucoup de chemin à parcourir (à commencer par définir ce que l’on veut faire et mesurer), mais il faut bien commencer quelque part.
Compléments :
- Mon intérêt pour ce sujet vient de mon billet sur le lean manufacturing : cette technique est associée à un système de coûts qui cherche, pour une fin donnée, à choisir les moyens qui gaspillent le moins les ressources naturelles, et l’effort humain.
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