jeudi 29 octobre 2009

L’exemplaire M.Sarkozy

Le Monde parle de la « très coûteuse » présidence française de l’Europe. Il y a des frais somptuaires, mais surtout une invraisemblable désorganisation :

Pour une raison inexpliquée (économies ?) la France a vendu son centre de conférences et doit équiper en urgence le Grand Palais pour le Sommet de l’Union de la Méditerranée. Ça coûte une fortune : pour qu’il soit prêt, on doit travailler jour et nuit, et on ne s’est pas trop embarrassé d’appels d’offres (peut-être n’en avait-on plus le temps ?).

L’article donne un aperçu de notre efficacité relative. Un encart compare l’organisation d’un même événement par la France et par l’Allemagne, 4,2m (2,5 prévus), contre 2m€…

Ça c’est de la conduite du changement à la française ! Tout est dans l’improvisation, et le stress et l’exploit. Et à la fin ? Je serais étonné que le résultat soit parfait. Ce qui est certain c’est qu’il coûte effroyablement cher.

Le gouvernement ne peut que nier en bloc sa ridicule désorganisation. C’est dommage. Parce que s’il y avait réfléchi, il aurait compris la raison des maux de la France. Notre peu d’efficacité, qu’il dénonce tous les jours, a les mêmes causes que la sienne : notre manque d’organisation. Et ce n’est pas en nous menaçant de la Schlag, comme il le fait trop souvent, que la situation s’améliorera.

Compléments :

Le problème du changement en France c’est que « changement n’est pas français ». Nous croyons qu’il suffit de le décréter pour qu’il se réalise. Le gouvernement démolit, mais ne laisse pas à ceux qui doivent reconstruire de notice de remontage. Et ceux-ci n’ont aucune idée de comment ils vont s’y prendre. Ils finissent par faire quelque chose (c’est la force de la France), mais dans des conditions de stress invraisemblables. Et comme les changements succèdent au changement (…) la situation empire fort désagréablement.
En fait, pour éviter ce désastre, il suffit, tout bêtement, de construire un plan d’action de changement (de simuler le changement), puis de le mettre en œuvre. Même dans le cas d’un gros changement, il ne faut pas plus que quelques semaines pour construire ce plan. Ensuite on sait où l’on va. Et il n’y a plus de stress.

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