jeudi 22 octobre 2009

Naissance de l’Angleterre

Les Révolutions sont des changements intéressants. Celle d’Angleterre, qui a coûté son poste à Jacques II (1688-89), en est un exemple.

Il voulait moderniser l’Angleterre en lui imposant le modèle centralisé français : souverain absolu, religion catholique, agriculture. Il a rencontré une opposition déterminée, qui l’a remplacé par sa fille et son gendre, et a installé le type de société qui a fait la gloire de l’Angleterre : monarchie contrôlée par le « peuple » (classe possédante), tolérance religieuse, industrie, et défense des « libertés européennes contre l’hégémonie française ».

La transformation a été aussi brutale (mais moins sanglante) que les révolutions russe et française, mais les autochtones ont longtemps fait croire qu’elle avait été pacifique (« glorieuse révolution ») : l’Angleterre n’était-elle pas un pays civilisé, et modéré ?

Compléments

  • Je me suis toujours demandé si l’Angleterre devait sa curieuse culture à cette élimination prématurée de son roi. Débarrassée de lui, elle se serait constituée en Grèce moderne, avec une classe dirigeante démocratique, et une classe ouvrière équivalente aux esclaves grecs. La France serait arrivée à cet état beaucoup plus tard (à la Restauration), après avoir détruit son aristocratie, et avec une classe ouvrière beaucoup moins homogène et illettrée, ce qui rendait difficile le maintien d’une classe supérieure solide et durable. L'Angleterre comme société d'héritiers : Héritage (suite).

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