Film d’Ozu, 1951.
Les films d’Ozu se ressemblent : mêmes décors, mêmes acteurs, même histoire : l’éclatement de la famille lorsque les enfants se marient. Ce qui semble indiquer qu’il y a, au Japon, un lien parent / enfant exceptionnellement fort.
Culture complexe dans laquelle l’homme a beaucoup de devoirs. Pas facile de faire passer ses sentiments dans ces conditions, d’autant plus que ce que l’on dit est généralement le contraire de ce que l’on ressent. Les membres de cette société doivent certainement être doués d’une grande empathie pour faire la part des choses. D’où, peut-être, l’importance des signaux (brefs échanges de regard, sourires) qui échappent aux conventions.
L’héroïne décide seule de son époux. Réaction contrariée de sa famille : « elle ne s’est pas faite toute seule », on ne peut pas prendre une décision aussi importante que le mariage seul. Mariage comme acte social ? Ou, plutôt, le mariage qui réussit demande un travail de préparation qui exige l'intelligence collective, vue la complexité de la vie et des règles sociales ?
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