Les Anglo-saxons se gaussent des prétentions délirantes de la zone euro : elle veut faire revivre l’étalon or.
Les économies des pays ne fonctionnent pas à la même vitesse. Garantir un taux de change constant force, comme l’a découvert la Grèce, le peuple au sacrifice : réduction de la protection sociale, des salaires, des emplois. La démocratie entre alors en jeu, et renverse les gouvernements qui font respecter l’orthodoxie économique. Au passage les spéculateurs auront fait des fortunes colossales.
Pour corser les choses, et précipiter le chaos, il y a un effet pervers. Un tel système demande un ajustement à la fois de l’économie excédentaire (l’Allemagne) et de l’économie déficitaire (la Grèce ou la France). Mais la première ne voit pas pourquoi se transformer. Par conséquent les ajustements se font systématiquement vers le bas – et inutilement douloureusement, déflation. (Paper chains.)
Certes, mais ceci signifie que le changement est difficile, non qu’il est impossible. D’ailleurs, cela fait au moins vingt ans que nous le vivons, sans qu’aucune de ses crises n’ait disloqué l’attelage. Et peut-être avons nous quelques atouts ? Une protection sociale (pour éviter des chocs trop importants) et un État (pour coordonner les ajustements) forts ? Les Anglo-saxons ne désirent pas les acquérir. Ils espèrent donc notre échec ?
Compléments :
- Ce qui rend acceptable le changement européen est probablement, donc, la protection sociale. Attention, à ne pas trop l’affaiblir ? Méfions-nous du conseil de l’économiste anglo-saxon pour qui ce système plombe notre efficacité économique ?
- Histoire du système monétaire international.
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