Je découvre que l’entrepreneuriat social est à la mode aux USA et surtout en Angleterre, depuis que ces pays doivent faire des économies massives.
La bureaucratie administrative étant évidemment inefficace, il s’agit d’utiliser le génie entrepreneurial pour la remplacer. Deux réflexions :
- Chez nous on parle « d’économie sociale ». Elle fonctionne bien et peut recevoir des « délégations de service public ». Cependant, faire fonctionner une association, une mutuelle ou une coopérative est d’une grande complexité, et demande beaucoup de temps et d’efforts. C’est beaucoup moins une question de moyens que d’hommes. Parier sur un miracle rapide semble illusoire.
- Le modèle anglo-saxon n’est pas clair : on y parle beaucoup d’argent, pour accélérer les succès actuels. on compte aussi sur le dévouement individuel – économies obligent. Mais n’y a-t-il pas risque d’un retour à de vieux démons : faire payer les pauvres pour les services qu’on leur rend, et essorer l’État de surcroît (cf. « workhouses » du 19ème siècle et prisons privées américaines) ?
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