mercredi 28 mars 2012

Le « juste à temps » n’est pas japonais, ni français, mais britannique !

Conjonction du bon sens d’un patron (Gordon Ranson) d’une entreprise de fabrication de vannes et d’une réflexion théorique d’un universitaire (John Burbidge).

Le premier, irrité de ne jamais disposer des pièces composantes nécessaires pour monter les vannes à livrer, avait décidé de fabriquer strictement le nombre de pièces dont il avait besoin pour le montage des vannes commandées par ses clients.

Le second avait démontré que la règle de la quantité économique de commande aboutissait à constituer des stocks dont on n’avait pas besoin et à occuper des machines qui devenaient indisponibles pour fabriquer les pièces dont on avait besoin.

Ceci se passait dans le tout début des années 60. L’équipe de recherche de l’Université de Manchester a développé cette innovation pour déboucher sur la conception du modèle de la fabrication en groupes de production (cellular manufacturing).

Ce nouveau type de production a été appelé « Group Technology » dont les applications en entreprise ont montré les résultats remarquables en termes de réduction des stocks et des délais de fabrication, avec des investissements réduits et donc une forte rentabilité.

Par ailleurs, il devenait possible de confier une autonomie importante aux ouvriers de chaque groupe de production. La technologie de groupe a été appliquée en Angleterre, en Suède, en Belgique et en Allemagne.

Les entreprises japonaises s’en sont inspirées. Graham Edwards, le leader de l’équipe de recherche, a publié en 1971 l’ouvrage « Readings in Group Technology ».

1 commentaire:

Christophe Faurie a dit…

Curieux que ce ne soit pas connu.

L'influence de la technologie de groupe sur le juste à temps a-t-elle été déterminante, ou a-t-elle contribué à un mouvement d'ensemble?

Est-ce que la technologie de groupe a été entièrement récupérée par le juste à temps, ou a-t-elle encore des choses à nous enseigner?