lundi 12 mars 2012

Le nucléaire, c’est fini ?

The Economist titre « énergie nucléaire : le rêve qui a échoué ». (The dream that failed)

Et si l’énergie nucléaire était trop dangereuse pour être laissée à l’espèce humaine? me suis-je demandé. Le Japon semblait un des pays les plus honnêtes au monde, or, le drame de Fukushima est une question de dissimulation. On n’ose penser à ce qui pourrait se passer dans des pays où l’individualisme, la corruption ou une élite méprisante règnent en maîtres.

Pour une société qui économise l’énergie

Aucun des remplaçants du nucléaire, gaz de schiste, énergie renouvelable, charbon… n’est satisfaisant. Bref, notre consommation d’énergie n’est pas durable. Pour résoudre la question, je me demande si ce n’est pas la logique de l’économie de marché, course vers l’abîme ?, qu’il faut revoir.

Son principe est l’offre et la demande. Parce que ce qui nous est essentiel est commun, nous le gaspillons. Ainsi une grande partie de la nourriture produite est perdue. Ce gaspillage prend d’ailleurs des formes surprenantes. L’économie de marché décrétant qu’un Chinois est « low cost », elle crée des chaînes logistiques invraisemblables avec dépense d’énergie corrélative. Nous nous précipitons pour brûler ce qui nous est essentiel ! Ce n’est que lorsque nous aurons épuisé nos ressources, qu’elles prendront de la valeur, et que nous voudrons les conserver. Trop tard.

En fait, on peut changer ce système en respectant sa logique. Deux exemples. Les Anglo-saxons proposent de modifier artificiellement les lois du marché en donnant un prix à ce qui est important pour notre survie (cf. « taxe carbone »). La culture japonaise a pour principe la chasse au gaspillage. Elle conduit à un mode de comptabilité opposé au nôtre, mais qui a été en partie adopté par l’Occident (Lean Manufacturing).

Cependant, nous ne bougerons pas tant que nous n’aurons pas compris que notre consommation d’énergie menace la survie de notre espèce. 

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