Rien de très décisif. Comme le dit James March (A primer on decision making), « les décisions surviennent », on ne
les prend pas après une démarche rationnelle. Mais, même si le phénomène est
mystérieux, c’est en se posant des questions que l’on trouve des solutions.
Plus étrange peut-être, réfléchir permet de s’entraîner et d’être
prêt au cas où. C’est ce que j’ai compris en lisant les spécialistes de
prospective. La prospective ne permet pas de prévoir l’avenir mais de s’y
préparer.
Plus étrange encore, les psychologues (ma référence favorite
ces derniers temps : Robert Trivers et The
Folly of Fools) ont remarqué que lorsque l’on a décidé de quelque chose, on
tend à filtrer les informations qui nous parviennent ensuite dans le sens de
notre décision (en ne retenant que ce qui la renforce, et en étant sourd au
reste). Bref, si nous voulons être libres de préjugés, soyons indécis jusqu’au bout.
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