lundi 12 mars 2012

Ce qu'Internet a changé: les usages

Troisième et dernier volet de la petite série entamée il y a quelques semaines, sur les changements induits par Internet: les usages.



En l'espace d'une vingtaine d'années, Internet et les outils qui l'accompagnent ont radicalement modifié les modes de fonctionnement de nos sociétés modernes (et même de celles les moins avancées). Insidieusement, petit à petit, nos modes de communication se sont transformés, au point qu'on parle désormais d'une génération Y, dont l'apprentissage d'Internet s'est effectué en même temps que les autres apprentissages de la vie, et de ce fait censée être dotée d'un avantage sur les générations précédentes.

Faisons ensemble le tour de ces usages si différents.
  • "Googler" un terme. Pour vérifier la définition d'un terme ou même son orthographe, il suffit de lancer une recherche sur Google et de parcourir les deux ou trois premiers liens proposés.
  • Se repérer sur une carte: qui achète encore des cartes Michelin, des cartes IGN ou de tout autre distributeur? Les cartes sont désormais disponibles en ligne, qu'elles soient fournies par Google (encore) ou Microsoft ou Open Street Map.
  • Regarder la télévision, cela se fait de plus en plus via un boitier d'accès Internet (Freebox, Livebox, etc.) ou sur un mobile... via Internet mobile.
  • Ecouter de la musique, en streaming (encore un terme apparu avec l'Internet) ou après téléchargement.
  • Faire ses achats: personnellement, j'achète presque tous mes livres et DVD en ligne, sur Amazon ou d'autres sites. Je n'en suis pas encore à la phase ultime, celle de lire les livre sur un ordinateur ou une tablette, mais cela viendra probablement.
  • Apprendre ou enseigner. L'e-learning n'est plus un rêve. 
  • Séduire, au travers de sites dédiés à la rencontre entre célibataires ou au libertinage moins innocent.
Sans oublier les formes de travail collaboratives. Les réseaux sociaux ont pris place dans notre décor quotidien, Facebook permet à plus de 800 millions de personnes d'échanger, et le jour où nous pourrons tous nous adresser les uns aux autres s'approche doucement.

Internet a envahi tous les usages, toutes les activités humaines. En réalité, le nombre des activités où Internet n'intervient pas doit pouvoir se compter sur les doigts d'une main. Pourtant, Internet n'a pas encore atteint le terme de sa croissance, et d'autres défis se présentent:
  • un défi économique: les services auxquels nous faisons appel aujourd'hui pourront-ils survivre 5, 10, 20 ans?
  • un défi politique: l'internet d'aujourd'hui, ouvert et accessible à tous (ou presque) survivra-t-il à la mainmise de régimes autoritaires, réfractaires à la libre expression?
  • un défi philosophique: internet ne devient-il pas, peu à peu, sa propre raison d'être?
A suivre...

1 commentaire:

Christophe Faurie a dit…

Je continue dans mon rôle de bonnet de nuit.

J'ai l'impression que ces usages sont des substitutions, mais ne produisent pas de réelles ruptures.

Je reconnais que le changement que je n'avais pas entraperçu est celui de la génération Y, dont on me parle tant, mais que je n'ai pas encore l'impression d'avoir rencontrée. Une génération au cerveau mou, en quelque sorte.