Peut-être pas. Être salarié c’est avant tout appliquer les
règles d’un autre. C’est donc ne pas être libre. Une situation que refuse le
libéral, et qui est difficile à supporter pour tout homme.
Cela explique probablement pourquoi le salarié cherche à
réduire son temps de travail. Et pourquoi le patron tend à faire le contraire :
il est beaucoup plus libre dans son entreprise que chez lui.
Qu’est-ce que la liberté, alors ? Peut-être suivre les
règles que l’on s’est données.
C’est pour cela que les radicaux aimaient les coopératives,
peuplées d’égaux, et que l’économie de marché est populaire chez certains :
les commerçants n’ont de comptes à rendre à personne.
Mais la bureaucratie aussi peut être un territoire de
liberté : Michel Crozier ne dit-il pas que chacun y a une sphère
personnelle qu’il administre selon son « bon plaisir » ?
Alors, la liberté peut trouver son bonheur partout, à
condition que les règles du jeu soient acceptées par tous, et non imposées par
la force ?
Compléments :
- Sur le radicalisme : La France radicale.
- Et aussi : AUDIER, Serge, La pensée solidariste, PUF, 2010. Un commentaire.
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