La force de M.Sarkozy est, pourtant, de chercher à détruire
l’adversaire. Pour cela il attaque là où on ne l’attend pas, c'est-à-dire là où
il est faible. Tout ce qui devrait être un handicap : bilan, rigueur
intellectuelle, affaires qui s’empilent, faiblesse face à l’Allemagne… sont
oubliées, et, d’une certaine façon, reprochées à l’adversaire. Même les règles
sociales fondamentales (ne pas faire perdre la face à l’autre) sont prises à
contre.
Mais il a une réelle faille. Il a une revanche à prendre sur la vie. Il rejoue sans cesse son Vietnam de Neuilly. Le replacer dans la situation qui l’a marqué et qu’il n’arrive pas à dépasser, le regarder de haut comme un inconvenant ?, lui ferait perdre tout contrôle de soi.
Pourquoi en arriver à de telles extrémités ? Faut-il tirer sur une ambulance ? Comme à l’époque de M.Giscard d’Estaing, même son camp le joue perdant, et le lâche.
Mais la pièce aurait-elle la fin qu’elle mérite sans un dernier acte sanglant? Le ressort du drame shakespearien est l’individu qui se
révolte contre l’ordre social. Et finit broyé. N’y a-t-il pas quelque-chose de
cela ici ?
Compléments :
- Un début de réflexion sur le sujet : N.Sarkozy conquérant de l'impossible ?
- Sur les failles de M.Sarkozy : Duel Sarkozy/Fabius : les 3 leçons à tirer pour Hollande des faiblesses de Sarkozy - le Plus
- Sur M.Mélenchon et les journalistes : Cœurs brisés : Jean-Luc n’aime ni Christophe, ni Jean.
- Sur la désertion de l’UMP : Rama Yade Abandons Sarkozy, The History of the Hallal Controversy.
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