dimanche 11 mars 2012

Campagne présidentielle : drame shakespearien ?

Et si les prochains débats politiques devenaient un combat à mort ? Un après l’autre, chaque candidat disjoncte. Mme Le Pen refuse de répondre à M.Mélenchon, qui refuse de voir des journalistes. Quant à M.Sarkozy, ses rencontres avec le peuple finissent souvent mal.

La force de M.Sarkozy est, pourtant, de chercher à détruire l’adversaire. Pour cela il attaque là où on ne l’attend pas, c'est-à-dire là où il est faible. Tout ce qui devrait être un handicap : bilan, rigueur intellectuelle, affaires qui s’empilent, faiblesse face à l’Allemagne… sont oubliées, et, d’une certaine façon, reprochées à l’adversaire. Même les règles sociales fondamentales (ne pas faire perdre la face à l’autre) sont prises à contre.

Mais il a une réelle faille. Il a une revanche à prendre sur la vie. Il rejoue sans cesse son Vietnam de Neuilly. Le replacer dans la situation qui l’a marqué et qu’il n’arrive pas à dépasser, le regarder de haut comme un inconvenant ?, lui ferait perdre tout contrôle de soi.

Pourquoi en arriver à de telles extrémités ? Faut-il tirer sur une ambulance ? Comme à l’époque de M.Giscard d’Estaing, même son camp le joue perdant, et le lâche.

Mais la pièce aurait-elle la fin qu’elle mérite sans un dernier acte sanglant? Le ressort du drame shakespearien est l’individu qui se révolte contre l’ordre social. Et finit broyé. N’y a-t-il pas quelque-chose de cela ici ?

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