Il me semble que le capitalisme repose sur deux idées,
exprimées par Adam Smith en 1776 :
- Le gain de productivité. On produit « toujours plus » (de biens matériels, dans la pensée de Smith). C’est la croissance. Et on l’obtient par une spécialisation toujours plus grande.
- L’échange, qui signifie, à nouveau, la spécialisation.
Le moteur du capitalisme d’Adam Smith n’est donc pas
l’affrontement, la concurrence, mais la différenciation. (Question de « bon
sens » : il n’y a pas de commerce, si tout le monde produit la même
chose !) Il serait bien de s’en souvenir.
Ce qui l’oppose aux intérêts de l’individu, c’est le
« travailler plus », qui tend à transformer la famille en une
machine, et qui exerce une curieuse fascination sur notre société. « Arbeit macht frei » n’est-il pas le slogan des
féministes ?
Comment mettre le capitalisme au service de l’homme ? Peut-être :
- Avant tout, en se convaincant que l’homme est premier, l’économie seconde.
- Aussi en étant vigilant, comme dans le sport, à ce que les règles qui protègent l’homme soient respectées. Notamment que sa spécialisation se fasse par le développement de ses talents et non par une transformation sous contrainte.
- Enfin, en donnant au « produit » de « PIB », une définition qui lui permette de croître sans exiger notre esclavage, ou la destruction de notre écosystème.
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