Certes The Economist est viscéralement francophobe (comme
tout Anglais), et ultralibéral depuis près de deux siècles, ce qui le
prédispose peu à nous trouver sympathiques, nous, notre État, et notre haine de
la globalisation. Mais il faut reconnaître que cette campagne aura fait preuve d’une
sorte de génie pour ne pas évoquer les problèmes cruciaux de la nation.
Peut-être faut-il y voir une de nos caractéristiques
culturelles ? Ce que j’appelle le « théorème de la CGT » ? Comme la CGT, nous appliquons des textes que nous avons refusé de signer ? Nous acceptons de changer, à condition de faire comme si nous avions refusé de
changer ? Les réformes se font à notre corps défendant. Ce qui nous permet de
les critiquer, la conscience tranquille ?
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