jeudi 18 septembre 2008

Pirate somalien

La guerre remède contre le désespoir ? Hier matin j’entendais un spécialiste de la Somalie parler des raisons de la piraterie locale (sur RFI) :
  • Ceux qui se livrent à la piraterie semblent des navigateurs involontaires. Il y a quelques décennies les russes avaient cherché à pousser les populations dont sont issus les pirates à devenir pêcheurs. Échec, elles n'aimaient pas la mer.
  • Leur caractéristique principale : ne pas avoir peur de la mort. Les pirates peuvent s’éloigner de 700km des côtes sur des « barcasses » de fortune. Il est possible que beaucoup périssent en mer. Ce qui les pousse ? Le désespoir.
  • Une guerre peut-elle éliminer la piraterie ? Que peut-on contre des populations qui ne craignent pas la mort ? Les Américains s’en sont rendu compte quand ils ont été confrontés à des incidents dans la région. Faire accompagner les bateaux qui croisent dans les environs par la marine de guerre serait trop coûteux. Le plus efficace serait qu’ils soient armés.
  • Il y a quelques années un pouvoir musulman s’était installé en Somalie. Plus de piraterie. L’interview ne dit pas ce qu’il a fait. A-t-il imposé l’ordre par la force ? A-t-il nourri la population ? Un peu des deux ?
Alors, misère et piraterie moindres maux par rapport à l’existence d’un régime hostile aux valeurs occidentales ?

Compléments :
  • Il semblerait que, pour les élites américaines, le fondamentalisme musulman actuel ne soit qu’une conséquence négligeable des moyens qui ont été nécessaires à faire tomber l’Union soviétique (l’Afghanistan est vu comme le Vietnam de l’URSS) : voir référence citée dans Jihad américain.
  • Bataille de Mogadiscio, 3 Octobre 1993. Une opération militaire américaine tourne mal. 2 hélicoptères abattus et 19 morts chez les Américains, un millier chez les Somaliens (!).

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