lundi 22 septembre 2008

Incompétent banquier

Dirigeants : apprenez votre métier. Ce n’est pas compliqué !

Revue de presse de RFI. J’entends parler d’un article des Echos qui critique les financiers : comment se fait-il qu’ils soient tombés dans la magouille, alors qu’il y a partout dans le monde des projets à financer ?
Thème récurrent : nous formons une classe managériale incompétente. Comment ? En farcissant la tête de jeunes gens de leur supériorité et en les propulsant au sommet d’une entreprise au métier de laquelle ils ne comprennent rien.

En fait, le problème n’est même pas là. J’ai vu beaucoup de dirigeants entrer dans des industries qu’ils ne connaissaient pas. Et transformer leur destin. Je consacre même quatre chapitres de mon dernier livre à une histoire que j’ai vécue. Que s’est-il passé ? Le dirigeant veut réveiller un entreprise en contraction endémique. Il fixe des objectifs, qui font hurler ses équipes. Et leur demande un plan de mise en œuvre. Résultat ? L’entreprise a un potentiel que personne n’aurait pu imaginer.

Cette histoire montre que l’on en demande relativement peu au dirigeant : il doit comprendre où sont les compétences de sa société, et se relier à elles. Son rôle est de donner des orientations, et de résoudre les problèmes organisationnels qui empêchent de les mettre en œuvre.
Or, pour le coup, la formation que j’ai tant critiquée est idéale pour cela.
Le problème du manager moderne est qu’il ne fait même pas ce strict minimum syndical qui lui donnerait les leviers du pouvoir. Il se comporte comme un noble d’Ancien régime.

Compléments
  • La banque se réinvente
  • La technique dont il est question dans mon exemple, qui consiste à donner des objectifs à une entreprise et à demander à ses managers de proposer un plan de mise en oeuvre, qu'ils suivront dans un second temps, s'appelle « ordinateur social ». C'est ce qu'étudie en particulier mon dernier livre transformer les organisations.

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