samedi 20 septembre 2008

La démocratie comme idéologie

Le blog pro-Obama de Matthew Yglesias se réjouissait il y a peu du soutien immédiat de Barak Obama à la démocratie pakistanaise.
  • Le Pakistan a un président, notoirement corrompu, qui a passé 8 ans en prison. Il n’est là que parce qu’il était marié à une famille qui domine la vie politique nationale depuis des décennies et a gagné les dernières élections. Ses premières mesures semblent montrer que l’intérêt du pays (nucléaire et proche de l’anarchie) ne pèse pas lourd dans ses considérations. Et, bizarrement, il n’a renoncé à aucun des pouvoirs de son anti-démocratique prédécesseur, Pervez Musharraf.
  • Pour le psychologue Robert Cialdini la caractéristique de l’homme est d’économiser son cerveau. Il réfléchit le moins possible. Il décide par court-circuit. La démocratie c’est bien. La dictature, c’est mal. Ce faisant, il devient prévisible et manipulable (Robert Cialdini étudie « l’influence »). Monsieur Obama, vous qui êtes supérieurement intelligent, n’oubliez pas de penser !
Compléments :
  • Mes informations viennent des 3 articles que The Economist du 13-18 septembre consacre au Pakistan.
  • CIALDINI, Robert B., Influence: Science and Practice, Allyn and Bacon, 4ème édition, 2000.
  • Les dangers que font courir à la démocratie ses admirateurs béats : La démocratie est en péril.

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