La difficulté de l’intermédiation engagée par l'UE est de ne pas réagir mal à propos. Alors il y a risque de faire basculer la négociation du rationnel à l’émotionnel. D’où cercle vicieux incontrôlé, et gestes irréparables.
À l’envers, il faut éviter de faire croire à de la faiblesse. La Russie pourrait s’enhardir (à supposer qu’elle en ait la tentation). D’où retour à la situation précédente. Grand classique :
- Lorsque deux acteurs se rencontrent, la meilleure stratégie pour chacun est de pousser son intérêt personnel (s’il ne le fait pas, l’autre prendra l’avantage).
- Si une population d’acteurs doit vivre ensemble, les simulations de Robert Axelrod semblent montrer que la meilleure stratégie pour chacun est le « tit for tat » ou dent pour dent. Soyez amical, puis répétez ce que fait l’autre. Au bout d’un moment le tit for tat domine. Résultat : collaboration.
- que vous n’êtes pas aussi faible qu’il le pense ;
- que vous faites de l'affaire une question d’honneur, c'est-à-dire que vous allez passer du rationnel à l’émotionnel, donc que vous risquez de ne plus vous contrôler.
- La note Théorie de la complexité parle des travaux de Robert Axelrod.
- Ce qui est dit (émotionnel et rationnel) ici fait référence aux fondamentaux de la négociation : FISHER, Roger, URY, William L., Getting to Yes: Negotiating Agreement Without Giving In, Penguin, 1991.
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